Nous avons donc pu, en bonus à 14 heures, visiter les coulisses du spectacle nocturne, avec ses différentes régies tout autour du Lac, en compagnie de Thierry de l'équipe de Dikéos.
Tout d'abord, la régie principale en haut des gradins. C'est un peu le cerveau du show, c'est là d'où est lancé le spectacle à l'aide du show-control. Une fois lancé, il n'y a plus rien à toucher, tout est automatique. Les séquences vidéos, stockées sur des serveurs occupant toute une armoire, sont envoyées par un réseau de fibres optiques aux différents projecteurs dans les régies réparties tout autour du Lac. Idem pour l'audio, un autre serveur dans l'armoire diffuse le son aux différentes enceintes tout autour du lac. Même chose pour les effets aquatiques, les effets pyrotechniques, les lasers … Bref, toutes les informations, tous les effets sont parfaitement orchestrés sur la timeline, et il n'y a pas besoin d'autre présence humaine depuis les autres régies (c'était pourtant le cas il y a très longtemps...). La climatisation est à fond dans la régie principale car les différentes machines qui prennent beaucoup de place chauffent beaucoup.
Durant la journée, les techniciens peuvent vérifier assez simplement le bon fonctionnement des différents éléments de l'espace scénique : Chaque élément peut être déclenché individuellement, à l'aide d'un autre ordinateur rien que pour ça, à côté du show control.
On descend les marches des gradins, et on passe derrière le lac, le long de l'ADM3, dans cette zone sous la cascade interdite d'accès au public.
On passe sous la cascade … le bruit est impressionnant.
C'est là, derrière le Lac, que se trouvent plusieurs régies avec les projecteurs numériques et des lasers polychromes.
Une autre régie plus écartée, se trouve sur l’îlot à l'autre bout du Lac près de l'ex-DMS1. Là aussi, un projecteur numérique pour diffuser la vidéo sur l'un des 3 écrans d'eau, et un autre laser polychrome. Les 3 projecteurs étaient jadis argentiques (pellicules 35 mm) et ont été remplacés par ces projecteurs numériques Christie il y a quelques années seulement. Le numérique est beaucoup moins sujet à pannes et est plus simple à entretenir. Beaucoup de câbles, de fibres optiques dans les régies pour alimenter les machines et y faire parvenir le signal depuis la régie principale.
Nous continuons le tour du lac pour approcher la méchante bête, un animatronique un peu plus gros qu'une voiture, tapi près de la terrasse du Cristal dans une cachette assez simple qui n'est pas à l'abri de la pluie. Cette vilaine bestiole est une complexité de mécanique à elle seule pour lui permettre de se déplacer tout le long du lac sur des rails immergés tout en bougeant ses membres à l'aide d'un imbroglio d'engrenages et de chaînes cachés entre ses pattes.
Et enfin on remonte vers une dernière régie près de la tribune 5 (côté Kinémax)
Cette régie-là n'était pas utilisée pour le précédent spectacle
Le Mystère de la Note bleue. C'est d'ici d'où est projeté le nouveau mapping sur le fond de scène. Ce n'est pas 1, mais 5 projecteurs numériques projettent des images sur les murs du bâtiment central (l'ADM3) et des toiles blanches nouvellement ajoutées derrière la chute d'eau.
Voilà pour ce tour des coulisses du lac en environ 3/4 d'heure, et encore nous n'avons pas vu la totalité, notamment en ce qui concerne les fontaineries, gérées par une autre équipe aquatique de Dikéos.
On imagine mal la complexité de l'infrastructure déployée pour permettre de faire vivre un spectacle avec de si nombreux effets différents. D'autant plus qu'une importante partie des installations a dû être modifiée ou mise à niveau cette année dans un timing très serré durant la fermeture hivernale, avec l'arrivée des nouveaux éléments : mapping vidéo, une grande partie des jets d'eaux changés (dont le nouveau «Médusa», ensemble principal de jets d'eaux 2D), l'animatronique, et toute l'électronique pour piloter tout l'ensemble en réseau. Sans oublier de nombreuses machines de rechange prêtes à prendre le relai en cas de défaillance.
Quelle énorme réalisation, même en travaillant au parc pendant plusieurs saisons je n'imaginais pas voir autant de technique en arrière du show (un peu quand même, mais pas si gros). Je tire mon chapeau aux différentes équipes techniques qui font fonctionner et entretiennent chaque jour cette belle infrastructure.
Je peux vous renvoyer vers cet
article de Newsparcs : "Le Futuroscope multiplie les expériences et lance son nouveau spectacle nocturne Lady Ô" pour d'autres détails et images des coulisses du spectacle nocturne.
Merci encore à Yves du webmarketing, Cédric de l'accueil/attractions et Thierry de Dikéos pour nous avoir permis de faire cette visite fort instructive.