Alors que juillet s'achève sous des cieux peu cléments, le secteur touristique en France fait un premier bilan : il a vu sa fréquentation baisser d'environ 5% par rapport à l'an dernier, selon une étude du cabinet Protourisme publiée cette semaine. La hausse des prix a toutefois contribué à stabiliser les recettes. Autre facteur qui "a permis de sauver les recettes", l'afflux de "touristes étrangers à fort pouvoir d'achat, en provenance des Etats-Unis, du Moyen-Orient et de l'Asie, qui dépensent plus de 150 euros par jour", selon Didier Arino, gérant de Protourisme.
La montagne a particulièrement souffert en juillet, avec une baisse de la fréquentation estimée entre 8 et 10%, tout comme les zones rurales (-4% à -6%), alors que les escapades en ville progressent de 1 à 3%. Le littoral recule entre 2 et 4%, à l'exception de la Côte d'Azur, en hausse de 3 à 5%.
Prix en hausse et clients en fuite
La hausse des prix dans le tourisme depuis le début de l'année est évaluée par Protourisme à 6%. "Les opérateurs touristiques (hôtels, campings, résidences de tourisme) sont sur une pente dangereuse d'augmentation des prix", prévient Didier Arino. "Les prix augmentent depuis plusieurs années, et cette tendance s'est accentuée en 2007. Les grands groupes hôteliers réduisent les coûts, augmentent les prix, et les consommateurs commencent à décrocher", a-t-il commenté. "Tous les espoirs reposent désormais sur une fréquentation maximale" en août et la première quinzaine de septembre, note l'étude.
Les "gagnants" de ce début de saison sont Paris, les destinations du sud-est, les hébergements haut de gamme et les parcs de loisirs. Malgré la météo défavorable, les parcs de loisirs (Euro Disney, le Futuroscope, Vulcania, Marineland) "bénéficient d'une hausse à deux chiffres de leur fréquentation", relève Protourisme. Les "perdants" sont les régions les moins ensoleillées, les hébergements de moindre qualité ainsi que les destinations rurales et de montagne.
D'après agence