| Les grands acteurs du Parc du Futuroscope
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| sid2 • Pilier de l'Aérobar
Dim 7 Oct 2007 - 20:43 | |
| Voici les 4 grands Hommes du parc :
René Monory René Monory est un homme politique français né le 6 juin 1923 à Loudun (Vienne), fondateur du Futuroscope de Poitiers en 1984 et président du Sénat du 2 octobre 1992 au 30 septembre 1998
Biographie Le "garagiste" de Loudun (1923-1955) D’origine modeste, muni pour seul diplôme d’un brevet élémentaire et d’un brevet industriel, il commence à travailler à l’âge de 15 ans comme apprenti garagiste dans l’atelier de son père. En 1943, refusant le Service du Travail Obligatoire (STO), il se cache pour échapper à la déportation et dès la Libération, reprend le garage paternel pour en faire une des concessions les plus prospères de la région poitevine. Très vite, il y ajoute d’autres activités (vente et réparation de machines agricoles, carburant…).
L'homme sportif Adepte de sport automobile (il a participé aux 24 heures du Mans), de tennis de table (il fut classé parmi les 15 meilleurs joueurs de France), de chasse et de pêche au gros (il fut champion du monde pour avoir pêché un espadon de 47 kilos avec un fil de 12 mm), René Monory aime également les parties de pétanque avec ses amis, dont le fidèle Henri Salvador.
L'élu local et le projet du Futuroscope (1955-2004) La réussite rapide dans ses affaires à Loudun lui permet de se présenter aux élections municipales de 1955 et il est élu maire en 1959. Deux ans plus tard, il est élu conseiller général de la Vienne. En 1973, il créé l’une des premières communautés de communes de France dont il devient le président.
Convaincu par les politiques de décentralisation au début des années 80, il favorise l’implantation des fonderies Renault et la création d’un centrale nucléaire dans le département de la Vienne. En 1984, il lance le projet du Futuroscope de Poitiers, parc européen de l’image, s'auto-qualifiant comme un "vulgarisateur d'idées nouvelles". Il s’appuie alors sur l’université et le tissu industriel local. Consacré aux technologies nouvelles, le parc comporte 3 volets : la formation, le travail et le loisir. Une zone de rencontre et de convivialité est également créé via un palais des congrès. Depuis son ouverture, le parc a accueilli 32 millions de visiteurs.
En 1996, il lance le 1er Plan Internet Départemental permettant d’équiper toutes les écoles (primaires et maternelles) et les collèges de la Vienne d’un accès à internet.
L'élu national (1968-2004) Elu sénateur en 1968, il est remarqué par Raymond Barre et devient Ministre de l'Industrie en 1977 puis Ministre de l’Economie et des Finances de 1978 à 1981. Durant sa présence au gouvernement, il suit le dossier de l’énergie nucléaire en France et celui de la libération des prix (libération des prix industriels, loi « Monory » favorisant l’actionnariat...).
Président du Fonds Monétaire International en 1981, il est le 1er président à ne pas parler anglais.
Ministre de l’Education Nationale en 1986, attaché à la formation des jeunes, son mandat est marqué par de nombreuses contestations étudiantes suite au projet de réforme universitaire de son ministre-délégué Alain Devaquet et où un étudiant, Malik Oussekine, trouve la mort le 6 décembre 1986.
Elu président du Sénat de 1992 à 1998, son mandat est marqué par la volonté de donner à l’institution une image « moderne » et « ouverte sur le monde » : création d’une division des relations internationales, création d’un service de l’informatique et du développement technologique en 1993, lancement d’un site internet en 1995. Sa rencontre médiatisée avec Bill Gates le 5 février 1997 et ses fréquents voyages en Chine, Japon et Corée confirmeront une reconnaissance internationale d'homme politique français incontournable dans le domaine des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC).
Visiblement affaibli par l'âge, le 30 septembre 1998 il est candidat à sa propre succession à la présidence du Sénat, mais il n'est pas relu. Ayant mis fin à sa carrière politique en 2004, il vit désormais dans son domaine de Beaurepaire, à quelques kilomètres de Loudun.
Parcours politique Fonctions gouvernementales : Ministre de l'Industrie du 29 mars 1977 au 31 mars 1978 Ministre de l'Economie et des Finances du 31 mars 1978 au 22 mai 1981 Ministre français de l'Éducation nationale du 20 mars 1986 au 10 mai 1988
Mandats nationaux Sénateur de la Vienne de 1968 à 2004 Président du Sénat du 2 octobre 1992 au 30 septembre 1998
Mandats locaux : Conseiller général du Canton de Loudun de 1961 à 2004 président du Conseil Général de la Vienne, de 1979 à 2004 Maire de Loudun de 1959 à 1999 [/center]
Oeuvres : Combat pour le bon sens, 1982 Des clefs pour le futur, 1995 La volonté d’agir, 2004
Citations : « Soyez réaliste, demandez l'impossible. » (La volonté d’agir, 2004)
« Je crois aux échanges entre peuples, ici et maintenant, dans le concret du quotidien, de la table à l'école, de l'atelier à l'université. » (La volonté d’agir, 2004)
« Quand vous vous tracez une trajectoire, vous perdez moins de temps ». (La volonté d’agir, 2004)
« Quand on tient ses repères on est le même partout, aussi à l’aise avec ses copains de pêche qu’en audience avec le Président de la République. » (Jacques Grandon, René Monory, un homme, une œuvre, 2003).[/center]
Dominique Hummel (né en 1954) Ce Strasbourgeois amateur de guitare est arrivé à Poitiers pour prendre la direction des services de la région, alors présidée par Jean-Pierre Raffarin. En 2002, il quitte le conseil régional pour devenir directeur de la société d'économie mixte du Futuroscope, dont le département de la Vienne vient de reprendre le contrôle après l'échec de la cession du parc au groupe Amaury. Arrivé en pleine tourmente, il a restructuré le parc d'attractions, réduit les effectifs sans licenciements secs, et est parti à la reconquête du public.
Pari réussi. La fréquentation, en chute libre à l'époque, est repartie à la hausse : le Futuroscope devrait accueillir cette année 1,6 million de visiteurs et terminer l'exercice avec un compte d'exploitation en équilibre. « Cet équipement a donné une extraordinaire valeur ajoutée à la ville en termes d'image, ce qui a facilité les implantations d'entreprises ». Dominique Hummel a aussi tâté de la politique : depuis 2001, il siège dans l'opposition au Conseil municipal de Poitiers. En 2002, Jean-Pierre Raffarin, devenu Premier ministre, l'envoie affronter aux législatives le socialiste Alain Claeys, qui l'emporte avec 600 voix d'avance. Aux prochaines municipales, bien que sollicité, il n'envisage pas de se lancer dans la course.
Alain FouchéAlain Fouché, né le 4 décembre 1944 est un homme politique français.
Avocat à la Cour d'appel de Poitiers, il est devenu Sénateur de la Vienne le 7 juin 2002 et a été réélu le 26 septembre 2004.
Conseiller général du canton de Chauvigny, il a été Maire de Chauvigny de 1983 à 2002. Il est Président UMP du Conseil général de la Vienne depuis avril 2004, où il succède à René Monory le créateur du Futuroscope.
Il poursuit, avec le Conseil général, le développement de la technopole, qui compte, aujourd'hui, 2000 étudiants et 6300 emplois dont 700 chercheurs. De plus, il a négocié avec l'Etat l'arrivée d'un pôle de compétitivité : le pôle Mobilité, Transport Avancé. | |
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| | Williams • Futuroscromagnon
Lun 8 Oct 2007 - 21:14 | |
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| | Futurofan • Modéroscope
Lun 8 Oct 2007 - 21:28 | |
| Je ne dirai pas comme toi car c'est grâce à René monory que le Futuroscope existe et en partie à Dominique Hummel que le Futuroscope a surmonté sa crise ! |
| | TCJ • Administroscope
Mar 9 Oct 2007 - 18:52 | |
| C'est vrai que le titre du topic est un peu idôlatre, le mot "acteurs" suffirait ! On peut remercier ces trois personnes, mais on n'est pas là non plus pour faire de la politique ... Et pas besoin non plus de verrouiller le topic pour ça ... (cékikavérouyé ^^ ?) Hum, parenthèse fermée ... ... Et Denis Laming, il compte pour du beurre ou quoi ? ^^ [Edit : Titre renommé, c'est moi le chef ^^] |
| | jerem' • Futuro habilis
Mar 9 Oct 2007 - 19:03 | |
| Williams faudrait peut-être pas exagérer. Ces hommes ont quoi qu'on en disent un fort lien avec le Futuroscope, il est donc interressant d'en traiter sans pour autant faire de la politique. Et puis la réaction du type '' homme politique de droite et PDG = méchants = rejet et censure'' je trouve ça un peu puéril, c'est ce qu'on appelle un cliché... et c'est surtout un manque de tolérance... surtout quand on sous-entend ne pas être de droite... Par contre c'est vrai qu'on aurait parfaitement pu se passer de tous les passages qui n'ont aucun rapport avec le parc, du style ''Monory qui joue à la pétanque avec ses amis''...on s'en fou légèrement je pense! |
| | sid2 • Pilier de l'Aérobar
Mar 9 Oct 2007 - 20:17 | |
| Mdr que de réactions pour ce topic !!! |
| | leptitced • Futuro sapiens
Mar 9 Oct 2007 - 20:18 | |
| Oui alors moi je suis très vexé parce que j'ai quand même (malgré mon mètre 69) été un grand zomme du Parc" pendant 6 ans en tant qu'agent d'accueil... et pas le moindre post sur moi ...
j'vais bouder looooooooool |
| | TCJ • Administroscope
Mar 9 Oct 2007 - 21:00 | |
| - leptitced a écrit:
- Oui alors moi je suis très vexé parce que j'ai quand même (malgré mon mètre 69) été un grand zomme du Parc" pendant 6 ans en tant qu'agent d'accueil... et pas le moindre post sur moi ...
j'vais bouder looooooooool On y pense, on y pense ... |
| | TCJ • Administroscope
Jeu 15 Déc 2011 - 7:16 | |
| Portrait de Dominique Hummel dans 7 à PoitiersFace à face : Bouillant de cultures
Dominique Hummel, 57 ans. Patron charismatique du Futuroscope depuis presque dix ans. Orateur hors pair et entrepreneur dans l’âme, cet Alsacien pur sucre cultive son jardin secret à dessein. Il lève un coin du voile.
15 juin 2002, bistrot de Saint-Julien-l’Ars. Le candidat UMP de la 1re circonscription serre des louches dans l’arrière-salle. D’un coup, la patronne monte le son. «Y’a l’Premier ministre pour monsieur Hummel au comptoir!» Silence de mort. Intronisé quelques semaines plus tôt à Matignon, Jean-Pierre Raffarin débarque toutes affaires cessantes pour soutenir son disciple en politique. «Il avait une bonne et une mauvaise nouvelle à m’annoncer, se remémore «monsieur» Hummel. La bonne, c’est que les Renseignements généraux me donnaient gagnant, la mauvaise que Philippe Amaury voulait arrêter le Futuroscope.»
Le destin tient parfois à un fil. En l’occurrence six cent cinquante neuf bulletins... «A quelque chose, malheur fut bon», estime rétrospectivement le président du Directoire du Futuroscope «sans vanité». Neuf ans après, l’anecdote le fait (toujours) sourire. Son rendez-vous manqué avec l’histoire politique a accouché d’une lune de miel prolongée avec le parc de l’image. Sans regret ! «Je suis d’abord un entrepreneur dans la mentalité. Je ne suis pas sûr que j’aurais eu la force de durer dans cet univers.»
«Donner du sens»
«Attachant» et «brillant» pour les uns, «énigmatique» et «distant» pour les autres, «DH» ne laisse personne insensible. A 57 ans, le natif d’Hangenbieten, Alsace, cultive fièrement sa double appartenance aux sphères économique et intellectuelle. Tour à tour ultrapragmatique et un tantinet romanesque. Capable de livrer un brillant discours de macroéconomie avant d’enchaîner par l’une de ces citations dont il détient le secret de fabrication. Exemple ? «On ne renonce jamais à rêver le monde, il faut inventer.» À la tête du Futuroscope, le patron alsacien de l’année 2009 a dégoté un «véritable Ovni» propre à satisfaire tous ses appétits. «Ici, il y a un mélange de local et de mondial, de gestion et de développement, d’artistique et de financier… Tout ce que j’aime !»
Si ce «rodeur des frontières» s’épanouit tant sur ses terres d’adoption - «Le radical socialisme de l’ouest permet une vraie capacité d’initiative»-, il doit avant tout son sens de la synthèse à ses premières amours alsaciennes. Sa mère enseignante lui a inculqué «le sens de l’intérêt général», son père chef d’entreprise le sens des affaires. C’est ainsi que l’ex-directeur général des services de la Région (1994-1998) a pu naviguer avec un égal bonheur dans les eaux du leader européen de la distribution automobile (PGA) sous l’ère Guénant. «Quelqu’un de brillant, même si faire de l’argent, en soi, n’est pas un sujet qui me motive.» Ce père de quatre enfants (trois filles, un garçon) ne peut s’empêcher de «donner du sens» à chaque seconde de sa vie. Y compris derrière les fourneaux, où la cuisine s’apparente à «un immense moment de créativité et de générosité». «Ok, ça vide aussi la tête, reconnaît l’amateur de peinture de la première moitié du XXe siècle et guitariste à ses heures perdues. Qui concède : «Je ne suis pas un pro du lâcher prise.»
Des élans visionnaires
Au «rendez-vous de l’émotion», on imagine moins le patron du Futuroscope s’adonner à la marche en montagne ou dans le désert, affirmer «son rapport à la nature». Eh oui, à force d’entretenir le mystère, «DH» finit par susciter la curiosité des plumitifs, au-delà de sa fonction. «Je suis Alsacien de souche, catholique et capricorne de surcroît. Ça fait trois bonnes raisons de ne pas être d’un naturel débordant !» Qu’importe le tempérament, « DH » ne demande qu’à être jugé sur ses actes. De ce point de vue-là, ses états de service au Futuroscope plaident en sa faveur.
Jusqu’à quand ? Jusqu’à quand le Futuroscope profitera-t-il de ses élans visionnaires et de son sens du leadership ? Le passage de témoin réussi avec la Compagnie des Alpes l’incline sans doute à accélérer la réflexion. Officiellement, la passion l’habite toujours. Ce qui ne l’empêche pas d’évoquer le futur sans lui. À la manière d’un Monory, Hummel laissera sans conteste une trace de son passage dans la Vienne. De là à émouvoir la patronne du bar de Saint-Julien-l’Ars…
Arnault Varanne le 14/12/11 | |
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| | TCJ • Administroscope
Mar 29 Mai 2012 - 23:16 | |
| Centre Presse / La Nouvelle République consacre cette semaine plusieurs articles sur les 25 ans du Futuroscope. Voici pour commencer quelques portraits des figures clés qui ont initié le projet du Futuroscope aux côtés de René Monory : Paroles de pionniers du Parc
Le père fondateur du Parc René Monory a disparu aujourd’hui. Des témoins et acteurs de l’époque reviennent sur cette aventure exceptionnelle.
Le père fondateur du Parc du Futuroscope, René Monory, et Thierry Breton. Dix lignes griffonnées sur un bout de papier, un matin de novembre 1982, à l'heure du petit-déjeuner, juste avant une session du conseil général de la Vienne. C'est ce que René Monory a fait lire un ou deux élus de l'époque : « Il faudrait qu'on construise la maison du futur, une structure sur les métiers de demain. » Le 11 décembre 1984, à 11 h 52, un message prémonitoire est enfoui sous la première pierre du Futurosocope : « 475.000.000 de secondes nous séparent de l'an 2000… Les civilisations agricole et industrielle d'hier vont laisser la place à une civilisation au substrat immatériel nommé information ».
" Nous étions une toute petite équipe, très soudée "
Là où il n'y avait que du colza et du tournesol, le vendredi 29 mai 1987, 4.000 invités découvrent en avant-première les premières attractions du Futuroscope, avant le grand public deux jours plus tard. Parmi eux, Thierry Breton, le chef de projet. « J'ai sur mon bureau une photographie de René Monory à mes côtés devant le Futuroscope, et une autre accrochée au mur prise à l'exposition internationale de Tsukuba au Japon en 1985, où nous sommes avec Denis Laming… »
Dans son bureau parisien du groupe Atos qu'il préside (un leader mondial dans le domaine des technologies de l'information), Thierry Breton est saisi par l'émotion lorsqu'il évoque le Parc, le début de "cette extraordinaire aventure humaine, un moment exceptionnel dans ma vie professionnelle", ajoute l'ancien ministre de l'économie et des finances des gouvernements Raffarin et de Villepin.
« Je connaissais René Monory en dehors de la Vienne, explique-t-il. J'avais rendez-vous avec lui à la gare de Poitiers, il est venu me chercher. On est allé à Jaunay-Clan, et il m'a dit : " Voilà, j'aimerai bien qu'on fasse quelque chose ici. " C'était un vaste champ de blé, traversé par l'autoroute A 10… On s'est mis aussitôt au travail, je m'en souviendrais toute ma vie. Le président Monory nous disait qu'il voulait faire venir de la vie dans ce département. » Denis Laming l'architecte, Philippe Mouroux le directeur de cabinet qui faisait le lien avec les élus, et lui, Thierry Breton, le chef de projet, auxquels viendra se joindre Daniel Bulliard le directeur, se souvient de cette « toute petite équipe, très soudée, à trois ou quatre… Ce qui était formidable, comme il n'y avait pas beaucoup de moyens, et que le département finançait tout, l'idée de René Monory était qu'il soit totalement autonome, de ne dépendre de personne, il disait, je paie, je suis le patron . »
La réflexion est partie d'un projet autour du traitement de l'information et de l'image. « Le parc a été conçu dès son origine comme un lieu tourné à la fois vers les loisirs, la formation et le travail… Il se construisait au fur et à mesure où on en parlait », souligne Thierry Breton. « On regardait en permanence comment les visiteurs réagissaient, René Monory était attentif à tous les détails, il était présent tous les week-ends, on changeait les choses progressivement, explique-t-il. C'est la contrainte financière qui nous a contraints en permanence à être imaginatif, réactif, et faire les choses de façon très pragmatique. Il fallait être très à l'écoute de la base pour ensuite faire évoluer année après année ce qu'est devenu le Futuroscope aujourd'hui. »
à suivre
Demain, second volet : Futuroscope, 25 ans d'évolution en images. Jeudi, troisième volet : le poids économique et social du Parc.
Philippe Mouroux le lien
Philippe Mouroux faisait partie de la "petite équipe" dès le départ. « Ce qui m'amuse depuis quelques années, c'est de voir le nombre de gens qui s'attribuent la paternité ou une partie du Futuroscope. Personne ne conteste que le seul qui se soit totalement investi dans la création du parc, sans être très accompagné par ses amis élus à l'époque, c'est René Monory.», explique son ancien directeur de cabinet au conseil général. Les sceptiques étaient nombreux, à l'exception de Jacques Grandon, de Jean-Yves Chamard et Raoul Cartraud, le maire socialiste de Civray, « C'est quelqu'un qui a joué le jeu et s'est impliqué », rappelle M. Mouroux.
René Monory, dont on connaît le parcours de formation, a toujours été un homme curieux, toujours avide de découverte. « J'ai découvert Thierry Breton dans un bureau au Sénat au début de l'année 1982, se souvient Philippe Mouroux. Son discours sur l'évolution des nouvelles technologies a aiguisé sa curiosité ». René Monory s'est aussi trouvé en la personne du bouillant journaliste écrivain scientifique, Albert Ducrocq, un thuriféraire de choix : « Dans les quinze ans à venir, le monde va connaître plus de changements que depuis l'homme de Cro-Magnon et chaque citoyen aura un ordinateur dans sa poche », avait dit la voix d'Europe 1.
Pour Philippe Mouroux, le véritable déclenchement du projet Futuroscope est la visite suggérée justement par Albert Ducrocq à Epcot en 1985, plutôt que les hangars de la Silicon Valley en Californie. Epcot est le nom d'un parc à thème de Walt Disney situé à Orlando dans l'État de Floride aux États-Unis.
bon à savoir
> Le premier directeur du Futuroscope a été Jacques Martin. Son adjoint, Daniel Bulliard, lui a succédé de 1987 à 2000. > Plusieurs sites étaient en lice pour accueillir le Parc, Malaguet à Migné-Auxances, Ligugé, Saint-Cyr. Jacques Grandon, le témoin-acteur
Jacques Grandon. Bras droit de René Monory dont il a été le 1er vice-président au conseil général, Jacques Grandon a été de l'aventure dès les premières heures. « A la première rencontre à l'Échevinage de Loudun où il a été question de créer le bâtiment du futur ou quelque chose qui attire l'œil et en même temps donner une direction, Francis Girault nous a dit : je dispose pour l'implantation d'un terrain de 5 hectares entre la voie ferrée et l'autoroute. René Monory lui a passé un papier en disant, la moitié suffira. » Le bâtonnier Grandon souligne qu'à l'époque, ils n'étaient que quelques-uns qui avaient pris l'habitude de le suivre, « et moi, j'étais un inconditionnel. » ajoute-t-il. Il a assisté à toutes les rencontres dont l'une a eu lieu au Sénat, à la salle Médicis, au sous-sol, où il y avait tous les industriels que René Monory avait sollicités, et qui avaient répondu oui. « Mais ça n'a pas été beaucoup plus loin. Je ne sais pas à vrai dire s'il tenait que d'autres adhèrent au projet », s'interroge Jacques Grandon qui, par la suite, s'est occupé de tous les appels d'offres concernant le Parc.
« Avec le Futuroscope, il n'y a pas eu d'argent gaspillé. La philosophie de René Monory, c'était créer la richesse. » indique-t-il. S'il attribue tout le bénéfice de la création du parc à son père fondateur, Jacques Grandon attribue celui de sa résurrection à Dominique Hummel. « C'est l'homme qu'il fallait au juste moment pour faire repartir le parc, l'homme de la situation. Parce qu'il est à la fois créatif, comptable, artiste… »
repère
Denis Laming, le constructeur
Il a dessiné et conçu tous les bâtiments du Futuroscope depuis 25 ans et la moitié de ceux de la technopole. Denis Laming est aujourd'hui demandé aux quatre coins de la planète, considéré comme l'un des fondateurs de l'architecture néofuturiste. Il y a trente ans, c'était un jeune architecte qui travaillait beaucoup dans la Vienne. Il avait dessiné le centre socioculturel de Beaulieu à Poitiers, le collège de Saint-Jean- de-Sauves et… la salle des fêtes de Loudun. « C'est à cette occasion que j'ai rencontré René Monory, explique-t-il. Tous les grands hommes réalisent un jour un grand projet urbanistique. Il leur faut quelqu'un pour cristalliser le projet, j'ai eu cette chance. »
Au départ, René Monory avait demandé à l'architecte de construire un bâtiment pour abriter le centre informatique du Département, d'où seraient connectées les écoles et les mairies : « On s'est peu à peu monté le bourrichon, avec Breton, Mouroux et Monory, en imaginant qu'on pourrait ouvrir ce bâtiment au public parce qu'il représenterait les technologies du futur. » De cette ambition naîtront le pavillon du Futuroscope, puis le Kinémax dont l'architecture en forme de cristaux va rendre le jeune architecte aussi célèbre que le parc. Sur place, il était secondé par un architecte d'opération, le Poitevin Pierre Tuloup. | |
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Les grands acteurs du Parc du Futuroscope
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